Observons Wikipedia : le blog de Pierrot le Chroniqueur

Impressions, révélations et gribouillages sur Wikipédia et autres projets Wikimédia

Wikipédia est-elle une superpuissance ? (1)

J'avais effleuré le sujet lors d'un billet publié il y a quelques mois (c'est celui-ci) : le journaliste et écrivain Daniel Ichbiah a récemment écrit un livre intitulé Les nouvelles superpuissances — et que votre aimable serviteur s'est procuré — consacré aux géants d'une économie qui, finalement, n'a véritablement commencé à être importante que depuis une quinzaine d'année, celle d'Internet. Il est donc question, bien évidemment, des pionniers (pour ne pas dire fossiles) Microsoft et Apple, mais aussi GoogleYahoo, les deux principaux réseaux sociaux (Twitter et Facebook), et enfin (ce qui va nous intéresser) ... Wikipédia. L'ouvrage est une plongée au cœur de ces structures, une plongée en eaux troubles, manifestement, aux yeux de son auteur. Nous sommes prévenus dès le bas de couverture (pas même besoin de tourner la page), avec cette petite alerte aguichante : "Vos livres, vos musiques, vos films, votre vie leur appartiennent. Vos libertés ? Ils n'en ont cure." Fort de ma perspicacité redoutable (que vous connaissez si bien, ami lecteur), j'ai tout de suite senti que ce livre allait être un panégyrique tout à la gloire des entreprises et fondation (ben oui, au singulier) citées. Quelle ne fut donc pas ma grande surprise (oui, je sais. L'ironie est un peu lourde. C'est voulu. Si si) de découvrir une véritable série de pamphlets, avec tous les grands acteurs du Web alignés un par un, façon exécutions au Far West, pour les passer au vitriol. La couverture, pour une fois, n'est pas vraiment une jolie phrase choc enroulée en papier cadeau pour attirer le chaland vers les étagères du libraire : on ressort bel et bien convaincu de cette lecture que tous, de Yahoo à Instagram, en passant aussi par Amazon, complotent contre l'humanité toute entière pour l'asservir, lui prendre son argent, l'acculturer et la vampiriser. Internet = nazis, et Bill Gates est sans aucun doute le nouvel Adolf Hitler. Ou Mark Zuckerberg plutôt. À moins qu'il ne s'agisse de Jimmy Wales. Ah, curieux, il ne semble pas y avoir de hiérarchie certaine, comme un hic pour un régime prétendûment totalitaire.

Reste le chapitre qui va nous intéresser spécifiquement, celui consacré à Wikipédia. Je vais déjà formuler deux observations préalables, à partir, toujours, de la couverture du livre :

  • La première c'est que Wikipédia, finalement, est la seule des structures épinglées à ne pas être une entreprise. Et à ne pas avoir de but lucratif. Cela ne l'empêche donc pas d'être une "nouvelle superpuissance", un constat tiré — je suppose — de l'audience du projet d'encyclopédie libre et collective (cinq ou sixième site le plus consulté au monde, selon les périodes). Un premier élément de surprise, finalement, car il semble par conséquent difficile de reprocher à Wikipédia de se construire une immense fortune sur le dos des pauvres internautes victimes de tout un tas d'horreurs, paraît-il. La critique d'Ichbiah ne sera donc pas, pour le coup, axée sur cette thématique.
  • Le deuxième élément est de voir Wikipédia épinglée comme voulant que "les livres, les musiques, les films et la vie" de tout internaute "lui appartiennent" car, de leurs libertés, elle "n'en a cure". Bon, à la rigueur, il est possible de subodorer une violente charge contre le principe même du libre (ce qui n'aurait rien d'original) mais ... même pas. Étrangement, cet aspect de Wikipédia est, nous y reviendrons plus en avant dans le billet, totalement absent du chapitre rédigé par Daniel Ichbiah. Reste l'atteinte aux libertés mais, à première vue (je suis un peu bête, il faut dire), j'aurais comme une petite tendance, probablement trop idéaliste, à considérer qu'un projet qui amène gratuitement l'ensemble des savoirs humains (ou presque, il n'est pas encore tout à fait fini) à l'humanité entière a plutôt pour effet d'amener plus de liberté grâce à une diffusion gratuite de la culture. Car, on le sait, un être ignorant est bien plus facilement aliéné, donc privé de liberté, qu'une personne instruite. Ce n'est pas pour rien, après tout, que les dictateurs les plus épouvantables de la planète exercent un contrôle intense de l'information dispensée à leurs concitoyens, y compris et surtout à l'école. Le titre du chapitre consacré à Wikipédia (c'est le numéro 6), "Une encyclopédie pour les gouverner tous", permet de lever une partie du voile : le principal tort de Wikipédia semble d'être lue par beaucoup trop de monde, ce qui en ferait un instrument de domination culturelle. En gros parce que, finalement, le sujet est à peine effleuré par l'auteur. Qui a au final préféré décortiquer les coulisses (du moins, le croit-il) de la version francophone du projet, notamment en compilant un certain nombre d'anecdotes plus ou moins réelles, et via deux sources principales : Anthère (bon, très bien) et ... Wikibuster. Aïe ...

 

Les (nombreuses) erreurs factuelles

Je l'avais déjà indiqué dans le billet susmentionné (je vous remets le lien) : le livre de Daniel Ichbiah contient un nombre assez impressionnant, pour un chapitre de quelques dizaines de pages, de grossières erreurs factuelles. Le fruit, selon les cas, d'un manque de rigueur aboutissant à un travail clairement bâclé ou d'une simple (et totale) ignorance des tenants et des aboutissants de la problématique traitée. Un paradoxe quand on sait qu'un des axes du pamphlet consiste, comme c'est original, à expliquer qu'il y a beaucoup trop d'erreurs dans Wikipédia. Un discrédit pour l'auteur également car, pour ma part, je suis très sceptique à propos de la véracité de ce que j'ai lu dans les autres chapitres, concernant les autres "superpuissances" évoquées, quand je vois un tel déferlement d'approximations et de bêtises sur un sujet que je connais bien.

J'avais donc relevé en décembre dernier quelques petits imprécisions amusantes, comme Wikinade qui se retrouve administratrice, ou le pauvre Fabrice Ferrer qui ne savait même pas qu'il était devenu un méchant banni. En réalité, le chapitre en est truffé. Je ne vais pas en faire la liste globale (ce serait fastidieux), mais j'ai pu établir deux axes autour desquels s'articulent les erreurs : 

  • Le premier axe, et c'est un grand classique, est de voir des administrateurs partout. Et de les doter, tant qu'on y est, du plus de superpouvoirs possibles. De fil en aiguille, on se retrouve donc avec d'authentiques Supermans dictatoriaux dirigeant une "superpuissance" qui gère les cerveaux d'un milliard d'être humains. Il faudrait songer à demander une augmentation vu les responsabilités ... Dès qu'un contributeur avec un peu de bouteille a mal agi (selon Ichbiah, en tout cas), il se retrouve affublé du qualificatif d'administrateur. Le mal peut aussi être général. Le pauvre Yann Moix (les contributeurs les plus anciens se souviendront du remue-ménage d'il y a quelques années à propos de l'article sur l'écrivain) se serait ainsi retrouvé en butte à une colossale force administrative, qui semblait n'avoir pour ambition dans la vie que de le contrarier, qui plus est omnisciente en manifestant sa "nervosité croissante" devant l'évolution de l'article, avant d'entrer en guerre contre l'armée des "zélateurs". On imagine volontiers, à la lecture de ces passages, une cabale d'administrateurs encagoulés rafraîchissant toutes les minutes la page de Yann Moix et complotant à qui mieux mieux pour veiller à ce qu'elle reste critique ...
  • La méconnaissance générale du fonctionnement de Wikipédia. Les principes fondateurs ne sont pas abordés, et semblent méconnus. Le processus de rédaction est ignoré. Certaines critiques font franchement sourire le Wikipédien assidu. Que ce soit sur la vérifiabilité — "Sur cette encyclopédie, la fiabilité est donc une notion mouvante" (une vraie confusion entre contenant et contenu. L'exigence de sources, pour démontrer la fiabilité de l'information, n'est pas mentionnée par Daniel Ichbiah. Le prétexte en est la critique fort classique (j'y reviendrai) de l'ouverture générale du projet à qui veut bien y participer) —, le libre, vu comme l'opposition aux encyclopédies traditionnelles rédigées par des experts (énorme confusion là aussi. Et là aussi très classique. Le placement sous licence libre du contenu de Wikipédia n'est d'ailleurs absolument pas évoqué dans l'ouvrage. Alors que c'est un, là aussi, des principes fondateurs), le contenu (avec une consternation lancinante devant le manque de fiabilité et de vérité, sans comprendre que Wikipédia se distingue aussi des encyclopédies précédentes par un autre principe fondateur, la neutralité de point de vue, créé pour tenir compte de la nature participative et collective du site), ou encore l'organisation (avec la stigmatisation d'un clan unique qui passerait son temps à s'autorégénérer pour manger les nouveaux. Il n'y a qu'un clan sur Wikipédia, c'est bien connu !).

Autant d'exemples qui préfigurent le contenu critique du chapitre, simpliste au possible.

 

Une critique éculée et simpliste du principe-même de Wikipédia

 

1. La démonstration par l'exemple

Simpliste, le pamphlet l'est déjà sur la forme. Démarche qui, par excellence, n'a rien de scientifique ni de probant, la démonstration par l'exemple est considérée — le plus souvent à juste titre — comme étant la preuve qu'une thèse souffre d'un grand déficit intellectuel et argumentatif. En ce sens, le chapitre qui nous intéresse, dans le livre de Daniel Ichbiah, fait démonstration de sa pauvreté rien que par sa structure argumentative. Ni analyse théorique, ni argumentaire, mais une compilation d'exemples et d'anecdotes plus ou moins pertinents qui est censée démontrer la faiblesse congénitale de Wikipédia et illustrer sa volonté d'être l'avant-garde d'un nouvel — et fatalement mauvais — élan culturel, qui serait en réalité synonyme de mise au pas intellectuelle au nom d'un conformisme et d'une absence de choix érigés en vertus cardinales. En tout cas, c'est en gros ce que j'ai compris de la prose de l'auteur.

Yann Moix, témoignages ô combien sérieux repris sur Wikibuster, intervention de Nezumi : l'ensemble de la démonstration s'articule autour d'anecdotes isolées. Une petite somme d'erreurs individuelles de jugement suffit, aux yeux d'Ichbiah, à faire la démonstration que Wikipédia n'est pas fiable et que son fonctionnement est abusif. Tant mieux s'il est satisfait mais, pour me convaincre, il faudrait un minimum de sérieux ...

 

2. Le problème de la fiabilité

C'est sans doute la critique portée à Wikipédia la plus éculée qui soit ... en même temps que la plus pertinente, selon le point de vue adopté. Wikipédia ne serait pas fiable. Comme je l'indique dans le paragraphe précédent, l'auteur, pour évoquer le problème de la fiabilité, montre quelques exemples d'erreurs, en particulier Yann Moix (encore et toujours), cas qui est mis en évidence durant toute la première partie du chapitre. 

La démarche, là encore, manque de rigueur puisqu'on se situe toujours dans le cadre de la démonstration par l'exemple. La portée aurait pu être intéressante (après tout, si Wikipédia veut être une encyclopédie digne de ce nom, elle se doit d'être la plus fiable possible. La critique est parfaitement recevable, même si elle s'applique à toutes les encyclopédies passées et présentes : même dans Larousse, Britannica ou Universalis, l'on trouvera toujours une ou deux erreurs ...) si elle avait été davantage développée (j'y reviendrai) au lieu de se contenter de cas d'espèce pas vraiment intéressants.

Surtout, le reste du propos de Daniel Ichbiah va ensuite mettre en évidence quelques incohérences fondamentales. Ainsi, après avoir déploré le manque de fiabilité allégué du projet, le journaliste, dans le cadre d'un autre sujet (les vilains administrateurs qui sont méchants avec les nouveaux) va critiquer Coyote du 86 qui a supprimé un article sous le prétexte d'un manque de sources, et explique au nouveau déçu qu'il faut effectivement apporter des sources afin que l'article soit vérifiable, et donc potentiellement admissible. Un comportement qui, selon Ichbiah, témoigne d'un climat de "cour de récréation". Fort bien, admettons. Mais dans ce cas, il aurait fallu nous expliquer comment on peut à la fois critiquer un manque structurel de fiabilité et s'opposer à ce qu'il faille fournir des sources pour créer un article sous prétexte qu'il "ne faut pas demander la permission pour créer une page". Parce que, s'il a la réponse, moi je prends !

Autre incohérence : Ichbiah s'en prend également "aux changements de version incessants", qui sont effectivement la conséquence inévitable de la philosophie novatrice de Wikipédia : l'ouverture à toutes et tous, et l'invitation à contribuer matérialisée par une des règles de base : n'hésitez pas ! Un autre frein à la fiabilité, paraît-il, puisqu'on peut alors introduire des erreurs comme on veut. Certes, mais c'est ignorer qu'il y a une patrouille qui veille au grain. Et surtout "oublier" que, dans ce cas, l'inverse est vrai aussi : il est très facile de corriger des erreurs ... 

 

3. Le refus de la doctrine participative

Cela étant, je reconnais que j'exagère (un peu). En réalité, la pensée de Daniel Ichbiah se veut cohérente et structurée ... à condition d'accepter ses préjugés de base. La critique du caractère mouvant du projet Wikipédia ne s'inscrit pas seulement dans celle du manque de fiabilité (revendiquée mais non démontrée, sinon par quelques exemples isolés), elle se situe aussi sur le terrain de la remise en cause du modèle participatif et collectif. Selon, là aussi, un schéma on ne peut plus classique qui se développe sur deux axes :

  • Puisque tout le monde peut contribuer, il n'y a aucun moyen de vérifier la qualité des contributeurs. L'expertise du rédacteur n'est pas exigée, et la compétence n'est pas un préalable requis. Pour Ichbiah, c'est un tort. Pour un Wikipédien, c'est un débat tranché depuis, en gros, la disparition de Nupedia et le départ de Larry Sanger pour fonder Citizendium. Tout a déjà été dit là-dessus. Je respecte poliment la position très old school de l'auteur, et il est inutile de poursuivre plus avant.
  • Le journaliste et écrivain dénonce ensuite — et c'est un peu plus intéressant — la théorie de l'autorégulation : "Tel est certes l'esprit de Wikipédia, ainsi que l'a conçue son initiateur, Jimmy Wales. Son hypothèse, généreuse, est qu'une erreur ne demeurera pas éternellement en ligne. Tôt ou tard, quelqu'un viendra la corriger. Nous obtenons donc une encyclopédie dans laquelle, virtuellement, n'importe qui peut théoriquement écrire n'importe quoi, le temps jouant en la faveur de la véracité." Cette critique théorique, qui se manifeste surtout par des craintes, était sans aucun doute acceptable et recevable vers 2002 ou 2003, au début de l'aventure ... Aujourd'hui, le recul, et surtout le développement considérable de Wikipédia, montrent que l'autorégulation, philosophie libérale s'il en est, fonctionne globalement. La "Main invisible" de la communauté veille pour tracer le chemin vers l'aboutissement d'une encyclopédie la plus fiable possible. Ichbiah semble d'ailleurs en avoir conscience : il reconnaît qu'une erreur sera, la plupart du temps, assez rapidement corrigée. Mais son attaque se situe sur un angle adjacent : la correction peut être réalisée insuffisamment rapidement, ce qui permettrait à l'erreur de prospérer ailleurs, vu que Wikipédia est trop abondamment utilisée comme source. C'est le problème de la circulation de l'information erronée. Son constat lui permet ensuite d'enchaîner sur l'axe qui lui tient à cœur : l'omnipotence culturelle de Wikipédia. Peut-être ... Mais il est difficile de reprocher à quelqu'un, ou à quelque chose, d'être victime de la rançon de son succès ...

 

To be continued ...

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Si vous voulez connaitre la nature de wikipédia, je vous envoie à "Le Communisme comme réalité" d' Alexandre Zinoviev. <br /> <br /> De la même manière que l'utilisateur sympathique Jean-Jacques Georges (de son vrai prénom Marc selon l'émission passée sur France 2) qui a réduit la théorie d'Alexandre Zinoviev en conception orwellienne dans l'article communiste (bien qu'AZ l'ait fortement critiquée en 1984 et 1991), Wikibuster réduit Wikipédia en conception Orwellienne. <br /> <br /> Or, la sphère sociologique de wikipédia est de type communaliste. <br /> <br /> On y retrouve les mêmes phénomènes de la société soviétique des années 30 sous pression historique au summum de la crise historique (1914-1945) : accusation, délation, diffamation, procès, bannissement sous couvert de règles dogmatiques le plus souvent bafoués par les juges staliniens qui se proclament de bonne foi, neutre et autres valeurs communistes.<br /> <br /> On s'y retrouve parfaitement avec le monde de wikipédia. <br /> <br /> Mais, là où l'on peut comprendre le comportement d'une population pris dans la spirale d'une crise historique dans laquelle il fallait vivre à tout prix avec ses drames et ses tragédies, wikipédia est condamnable par son contexte historique stable et en paix. <br /> <br /> D'où viennent les accusations mensongers, les diffamations, les attaques à la personne, les faux procès, les bannissements par les membres les plus éminents soient ceux qui sont 24h sur 24 sur wikipédia ? <br /> <br /> On sait que Wikipédia (monde virtuel) a aussi des liens avec le monde réel. Or, tout ce qui ne correspond pas à l'idéologie immédiat du monde réel est éliminé par la doxa wikipédienne. Les sources qui ne correspondent pas à la doxa est accusés de non universitaire. Les discours universitaires qui ne correspondent pas aux discours idéologiques n'ont pas droit d'être cité car accusé de non universitaire ou autres prétextes mensongers. Des auteurs, comme Emile Jalley (universitaire, psychologue - spécialiste d'Henri Wallon et Jean Piaget) ou Jean-Paul Delahaye (éducation nationale - référence des CPE), n'ont pas droit d'avoir leur page wikipédia à cause de prétextes bidons. Où alors, s'abaisser devant les prêtres. <br /> <br /> C'est là où je rejoins parfaitement wikibuster. Ce sont les administrateurs, les commonistes et les petit KGB qui maintiennent cette état sociologique analogue à une guerre civile mondialisée.<br /> <br /> Cependant, wikipédia est loin d'être sous pression historique.<br /> <br /> Wikipédia est plutôt analogue à une société religieuse avec ces accusations d'hérésie, les bannissements des hétérodoxes, les exécutions sur la place publique. <br /> <br /> Les sociétés féodales ou religieuses sont également des sociétés types communautaires. <br /> <br /> Wikipédia est une société religieuse en lien dialectique avec l'idéologie hégémonique du monde réel d'où a été créé wikipédia. <br /> <br /> Les idéaux de wikipédia ont été le plus naturellement bafoués par les plus fidèles soit les membres que forment l'administration (wikipédia France), les prêtres (idéologues et flagorneurs de l'ordre), les fidèles (commoniste) et les fanatiques (gardien des bonnes moeurs). C'est que wikibuster nomme wikimafieux ou secte. Dans un de ces livres Emile Jalley en fait la même remarque. Ce petit monde forme une sphère de pouvoir et d'administration. Elle génère des luttes qui conduisent à éliminer les plus compétents des utilisateurs dans un domaine sous prétexte des totalement absurdes.<br /> <br /> Ce qui fixe la règle de la communauté ne sont pas les 10 commandements de wikipédia mais le cadre idéologique hégémonique de notre société. <br /> <br /> Tout ce qui est contraire est rejeté ou déformé afin que ça rentre dans le cadre idéologique des membres doxiques.<br /> <br /> Les membres de la sphère administrative sélectionne fait à la lumière de la société spencerienne du sélectionnisme.<br /> <br /> Ce n'est pas la connaissance qui est mis en avant dans wikipédia mais un breuvage d'information sans digestion.<br /> <br /> Sébastien Lemoine aka Sebrider.
Répondre
C
Bonjour tout le monde.<br /> <br /> Je vpus présente le comportement qu'a eu avec moi (et je ne suis certainement pas sa seule victime) le dictateur Hégésippe Cormier, de son vrai nom Jean-Roger Tixier-Toutain, ayant contribué anciennement sous les noms Jerotito et Ma'ame Michu (instabilité mentale?) :<br /> <br /> <br /> Je ne vais pas trop entrer dans les détails.<br /> <br /> J’ai commencé à contribuer à Wikipédia à partir du mois de septembre dernier. Hélas, je vis pour l’instant en colocation avec des étudiants et nous n’avions qu’un seul ordinateur pour nous tous. Probablement après m’avoir vu faire, ils ont malheureusement décidé de s’y mettre eux aussi. Et vous connaissez les jeunes : qu’ont-ils fait? Je vous le donne en mille : ils ont vandalisé! Je m’en suis aperçu suite à un blocage automatique de l’adresse IP et j’ai signalé le problème. Un contributeur, de mémoire et ayant la flemme de vérifier, XC010 ou quelque chose comme cela (voir ma page de discussion d’IP 89.82.115.106), m’a alors répondu que le problème était réglé. J’en ai aussi fait part à mon bailleur et en ai discuté avec mes colocataires eux-mêmes. Ils ont promis de ne plus recommencer et mon bailleur les a menacés de sanctions s’ils le faisaient. Je pensais que cela ne se reproduirait donc plus et ne me suis ensuite plus soucié de ce genre de désagrément.<br /> <br /> Hélas pour moi, ils ont recommencé de plus belle (peut-être en pire), ont eu d’autres comptes bloqués.<br /> Moi, je suis revenu innocemment (après une pause pendant la seconde moitié du mois de novembre et très peu de contributions en décembre) le 5 janvier et ai wikifié le mot « français » sur l’article « René Vautier ». Un détail me direz-vous. Mais ce détail allait tout changer. Enervé de voir une contribution masquée dans ma liste, j’ai regardé l’historique de l’article en question (« René Vautier ») et ai vu des tas de contributions masquées. J’ai bêtement invectivé Habertix car c’est celui qui avait contribué juste<br /> après moi et dont la contribution n’était pas masquée (en y réfléchissant, rien ne me prouve que c’était lui qui avait procédé à cette purge, c’était probablement Lomita, grand spécialiste des violations du droit d’auteur, ce qui est tout à son honneur). J’ai donc reproché à Habertix d’avoir supprimé des tas de contributions probablement loin d’être toutes de la vandalisation (pourquoi ce mot est-il souligné de rouge sur mon écran?) et lui ai demandé « à quoi il jouait ». Bien sûr, c’était mal poli, je m’en suis rendu compte, mais j’étais énervé. Il m’a bloqué.<br /> <br /> Toujours aussi énervé, blessé dans mon honneur d’avoir une contribution masquée dans ma liste alors que je n’avais jamais rien fait de mal, je suis revenu à la charge avec un faux-nez. J’ai encore été bloqué sans réponse, et me suis encore plus énervé. J’ai créé un compte « Incompréhension » résumant parfaitement mon état d’esprit du moment et ai demandé des explications. Pour toute réponse, les administrateurs ont lancé une recherche de faux-nez et m’ont banni jusqu’au 8 avril 2015. J’étais toujours sans réponse et n’allais pas attendre trois mois.<br /> <br /> J’ai ensuite examiné le résultat de leur recherche et j’avoue avoir été aussi surpris qu’eux et aussi déçu du comportement de mes colocataires et du non-respect de leur engagement. Pour faire cru, « j’étais désormais bien dans la merde ».<br /> J’ai fini par m’apercevoir que ma page de discussion d’IP (89.82.115.106) m’étais toujours accessible et ai demandé à être débloqué en me justifiant. Résultat, messieurs Rifford et Cormier m’ont méprisé et prolongé le blocage de l’IP jusqu’au 19 janvier 2016, sans réelle discussion.<br /> <br /> Je n’étais pas décidé à en rester là mais il fallait d’abord régler le problème de toute urgence car cela aurait pu entraîner des poursuites si mes colocataires allaient trop loin et que c’était désormais difficile de me faire confiance. Ainsi, mon bailleur a acheté un nouvel ordinateur (gros investissement) pour eux et celui qui était commun est devenu exclusivement le mien jusqu’à la fin de mon bail. Ainsi, il n’y a plus qu’une personne (moi) sous l’IP 89.82.115.106.<br /> <br /> Bien sûr, jusqu’à présent, j’ai eu le tort de contribuer épisodiquement avec des comptes jetables, ne voulant pas m’embarrasser à retenir des mots de passe et noms d’utilisateur (assez de codes divers à retenir). J’ai juste fait un effort pour des comptes comme Levetop et un ou deux autres lorsque je voulais faire une série de contributions sur un même thème, comptes que j’ai aussi abandonnés une fois que je n’en n’avais plus besoin. C’est un tort, je le reconnais, cela réduit ma crédibilité. Je n’avais qu’à respecter les règles dès le départ, garder mon calme et rien de tout cela ne serait arrivé. Bien fait pour moi, je n’avais qu’à pas être paresseux. Je me rends compte maintenant, d’une manière brutale, que ce n’est pas pour rien s’il y a des règles et recommandations sur Wikipédia et que toutes ont leur importance. Mais on a tous le droit à l’erreur quand on la reconnaît, et je n’y peux rien si je suis colérique, l’essentiel étant de s’excuser lorsque l’on s’est calmé et que l’on est en tort (et même lorsqu’on a raison d’ailleurs).<br /> <br /> Ainsi « purifié », j’ai expliqué tout cela en détails sur la page de discussion d’Hégésippe Cormier sur la Wikipédia anglaise à plusieurs reprises, messages que j’ai transférés sur ma page de discussion de la Wikipédia anglaise portant comme nom le pseudonyme sous lequel j’adresse le présent message. Tout est expliqué (vous pouvez voir les détails sur la page en question), le problème demandait un examen sérieux et une réponse circonstanciée, quelle que que soit la décision finale. De plus, ces messages contenaient des requêtes très importantes, comme une demande de transmettre des excuses légitimes à Habertix avec leur justification (très important de justifier les excuses, cela montre qu’on n’est pas un lèche-bottes soumis qui s’excuse juste pour se faire bien voir et obtenir ce qu’il veut mais que l’on reconnaît ses torts sans plus), de contacter Lomita pour régler un problème similaire sur Vikidia (avec menaces de poursuites judiciaires de la part de monsieur Fraf – encore un drôle d’énergumène celui-là -), etc. De plus, je faisais des propositions qui, si elles étaient appliquées, me rendraient transparent : je ne pourrais plus du tout tricher, ce serait impossible.<br /> <br /> Vous pensez bien que je n’aurais pas fait tout cela si j’avais eu l’intention de vandaliser : que d’efforts pour une minute de vandalisation avant de me faire prendre bien sûr, d’autant que j’aurais été activement surveillé, l’ayant en plus demandé. Ce ne serait pas rentable.<br /> <br /> Mais monsieur cormier (je ne lui mets plus de majuscule, il ne le mérite pas) refuse d’engager le dialogue : c’est plus facile. Il refuse de me répondre sur ma page de discussion comme je lui demande et se contente d’effacer mes messages. Je prêche dans le désert, je parle à un mur (sans oreilles celui-là). Monsieur cormier me méprise, va lâchement m’accuser de harcèlement auprès de « maman » EdJohnston (qui ne lui a pas répondu, bien fait pour sa gueule), et se sert de sa position de force pour me toiser, me prendre de haut et me traiter comme de la m…..<br /> <br /> Aujourd’hui, n’ayant toujours pas eu de réponse, j’en ai eu assez. J’arrête la bataille. J’en ai assez de parler dans le vide. Adieu Wikipédia, je n’en mourrai pas. Je contribue ailleurs, là où il n’y a pas de gens fermés comme une huître tels que lui, et ne m’en porte que mieux. Il veut que je sois un vandale, eh bien je vais l’être. Qu’il patiente. Dès que j’aurai la possibilité de changer d’ordinateur comme de chemise, je le ferai. Ce qu’ont fait et feront mes colocataires ne sera rien à côté de ce que je ferai. Oui, je me surpasserai pour le rendre fou. Ce n’est pas honorable, nous sommes d’accord, mais il l’a bien cherché. Je lui ai dit tout cela aujourd’hui et cela s’arrête là pour moi pour l’instant. Le prochain rendez-vous sera avec le vandale que je serai dans quelques mois ou années. Je ne serai pas lâche, je me signalerai. Je ne veux pas pénaliser les gens, je ne vandaliserai pas l’encyclopédie, mais me contenterai de saboter son travail. Voilà, il a gagné, il va pouvoir fêter cela avec sa conscience (puisqu’il est apparemment solitaire selon sa nièce). Un nuisible ce mec, qu’il crève (qu’il attende quand-même que j’ai le temps de revenir lui nuire comme précisé ci-dessus avant de le faire).<br /> <br /> Une beau département le Puy-de-Dôme, une belle région l’Auvergne. Dommage qu’ils soient « pollués » par des individus de son espèce, nourri avec notre argent (rentier comme l’a précisé sa nièce), qui n’a que cela à foutre de jouer au dictateur Wikipédia. Il doit être frustré de ne pas être administrateur sur la Wikipédia anglaise (il n’aurait jamais dû l’être sur la française non plus), il ne pouvait pas me bloquer et EdJohnston lui a fait le même coup qu’il m’a fait : il l’a ignoré. Bravo Monsieur EdJohnston. Bien fait pour cormier. Il a effacé tous ces messages de sa page de discussion mais je les ai tous transférés sur la mienne. Vous pouvez voir : pas une réponse de sa part. Quel abruti!!!!!!!!! Voilà, j’avais promis de le faire savoir, c’est fait. Et je ne vais pas m’arrêter là.<br /> <br /> Allez, bonne journée!
Répondre
S
Ton commentaire sur le livre me donne l'impression que tu as découvert qui se cachait derrière Wikibuster.
Répondre
M
C'est ton point de vue et il est respectable.
P
Le &quot;non plus&quot; me semble de trop.
M
Pas d'inquiétude Pierrot je suis certain que toi non plus tu n'as à rougir d'aucun de tes comportements en anonyme, tout comme la plupart des wikipédiens n'est-ce pas ? :)
P
C'est ça, fais-en bon usage.
M
Je n'ai en effet rien à me reprocher et je n'ai à rougir d'aucun de mes comportements en anonyme, je note ton commentaire et je le conserve pour bon usage.
P
Je ne vois pas en quoi elle est nuisible, à moins que tu n'aies des choses à te reprocher ...
M
L'information n'est pas particulièrement connue, elle est publiée régulièrement dans le seul but de nuire et tu le sais parfaitement. Mais là c'était une fois de trop, peut-être dommage que tu n'aies pas réagi hier.
P
Je n'y suis légalement tenu en rien (l'information est connue, notoire et publique) mais, soit, je veux bien supprimer le commentaire mentionnant ton nom (qui n'est pas important, comme je le disais d'ailleurs).
M
Je vous ai demandé poliment d'arrêter de chercher à me nuire personnellement, je vous donne jusqu'à ce soir pour agir en personne responsable.
M
Pierrot, pouvez supprimer mon nom de cette page s'il vous plaît ? Merci. ML
P
Oui. Mais ce n'est pas très important ...
P
Euh ... Wikibuster m'est connu depuis longtemps. Et ce n'est pas du tout ce qui ressort de mon billet (plutôt axé sur une critique substantielle).
P
Je trouve souvent que les médias traitent Wikipédia de manière décevante. Et à la longue, ça en devient presque étonnant ! À chaque fois que de grands médias nous prêtent attention en France, ça ressemble au reportage auquel on a eu droit dans Envoyé spécial : approche biaisée, personne ne s’intéresse aux PF, tentatives de vérifier si on peut bien vandaliser une page, interviews de François Asselinau, banalités sur la fiabilité ou non du contenu… Les seuls articles parus dans des médias nationaux qui ne racontent pas n’importe quoi ne concernaient pas le fonctionnement intrinsèque de Wikipédia (par exemple, lors de l’affaire Pierre-sur-Haute, là, il y avait eu des articles de qualité. Mais pas sur le site en lui-même, juste sur l’affaire…).<br /> <br /> Je n’arrive toujours pas à comprendre cette situation, alors que le grand public connaît mal le fonctionnement de l’encyclopédie, et le trouve souvent intéressant quand il le découvre…
Répondre
P
Généralement, les médias ne traitent pas bien, en effet, le sujet Wikipédia. Il y a souvent beaucoup d'erreurs, d'approximations et de préjugés. Mais il y a parfois quelques bonnes surprises : &quot;Ecrans&quot;, de Libération, a souvent été assez juste (sans doute parce que la journaliste était elle-même wikipédienne ...). Il y a aussi eu un très bon dossier dans Micro Hebdo il y a deux ans.
J
Daniel Ichbiah étant un journaliste, il ne faut guère s'étonner que sa démarche n'ait aucune rigueur scientifique, ce n'est pas dans sa culture.<br /> <br /> La couverture du livre et le résumé annonçaient la couleur de manière suffisamment claire et on pouvait deviner le contenu sans même l'acheter. Bien que ton billet confirme mes certitudes au sujet de ce bouquin, je crains fort que tu ais perdu du temps et de l'argent en t'y consacrant mon bon Pierrot ;) .<br /> <br /> Cette personne est partie avec des a-priori et donc a tout fait pour que le contenu de son bouquin corresponde avec sa vision initiale. Dans de nombreuses soi-disant enquêtes, les auteurs partent sur une idée de base et vont aller manipuler les faits et les informations pour qu'elles correspondent à leurs idées. Le léger problème est que comme tout est transparent sur Wikipédia, une personne voulant aller vérifier (pour peu qu'elle un esprit critique assez développé) pourra très bien se renseigner et confronter les thèse d'Ichbiah à la réalité du terrain.<br /> <br /> On peut en avoir pour simple preuve la façon dont il a mené l'enquête. Au simple niveau de l'excellent référencement de Wikipédia sur Google, au lieu de se renseigner auprès des personnes qui savent (les spécialistes du référencement des sites web par exemple, ce qui ne manque pas), il a préféré voir un site de complotiste qui n'a aucune compétence dans le domaine (ce qui montre l'hypocrisie suprême de son discours : il reproche à Wikipédia le manque d'expertise pour la rédaction des articles et son livre n'est même pas rédigé à partir de sources expertes dans les domaines à considérer).
Répondre
P
Pour la perte d'argent, je la concède mais m'y étais préparé (et 17 euros, ce n'est pas non plus le bout du monde). ;) Pour la perte de temps, je ne dirais pas cela. Déjà parce que ça fait partie de mon &quot;travail&quot; de blogueur et de chroniqueur sur le sujet Wikipédia que de m'y consacrer, ensuite parce qu'il est toujours intéressant de découvrir comment Wikipédia peut être perçue &quot;de l'extérieur&quot;.<br /> <br /> Car il ne faut pas se voiler la face : le contenu du livre de Daniel Ichbiah est, je le crains, assez représentatif de ce que pensent un certain nombre de personnes et de journalistes. Comme tu le dis très bien, il est venu avec un préjugé assez partagé et a tout fait pour contenter ce préjugé. Ses lecteurs avec les mêmes préjugés s'en trouveront eux aussi confortés. Il faut donc en prendre conscience et décortiquer ce livre (et ses erreurs) et ce phénomène. Lentement mais sûrement, Wikipédia s'améliore, faisant automatiquement baisser la portée et la régularité des critiques. Même les universitaires, en particulier dans le domaine des sciences dites dures, sont de plus en plus positifs envers Wikipédia. David Monniaux s'en fait, par exemple, l'écho dans un de ses derniers billets, et j'avais moi-même abordé le sujet il y a deux ans http://wikirigoler.over-blog.com/article-wikipedia-vue-par-des-universitaires-une-critique-nuancee-et-constructive-100108622.html